Voici venues les premières tontes de pelouse fraîches déposées par notre paysagiste local préféré. Comment utilisons-nous cette pelouse fraîche en paillage chaque printemps et pourquoi ?
“Zone de dépôt” de matière végétale où le paysagiste nous dépose pelouse et tailles de haies principalement. Nous y trouvons aussi le broyat réalisé par Grégory directement dans les champs d’un ami agriculteur bio local après taille de bocage.
Une terre constamment couverte toute l'année
Comme en forêt, le sol de notre jardin n’est jamais laissé à nu. Il est constamment couvert :
- soit de matière organique végétale, communément appelée paillage ou mulch (pelouse, feuilles mortes, tailles de haies, broyat),
- soit de plantes sauvages,
- soit de plantes que nous avons semé, en inter-culture, communément appelées ‘engrais verts’ (phacélie principalement),
- soit le tout mélangé : sur un sol couvert de paillage, nous y semons des engrais verts. Parmi ces engrais verts, quelques sauvages s’installent (le ‘Gaillet gratteron’ par exemple).
Vue plus large d’une partie du jardin où le sol est entièrement recouvert, même dans les allées (lire l’article : Le jardin se prépare à une nouvelle saison de culture - décembre 2020). Derrière notre petit chariot vert : 5 planches de culture potagère recouvertes de pelouse du printemps - Devant le petit chariot vert : 2 planches de culture dont le paillage d’automne-hiver laisse transparaître le sol et qui attendent la pelouse.
Inspirés du ‘jardinage sol-vivant’ de Gilles Domenech, voici 4 raisons qui nous poussent à toujours couvrir le sol :
- protéger le sol pour limiter l'impact négatif du soleil, du vent, des pluies, etc. ("croûte de battance" : la pluie en frappant le sol forme une croûte en surface limitant ainsi la pénétration de l'eau dans sa profondeur; en craquant sous l'effet du soleil, le peu d'eau contenu dans le sol s'évapore; le sol se compacte et part en poussière ...).
- nourrir le sol : la matière végétale en décomposition et les systèmes racinaires des plantes nourrissent le sol, et préservent un humus riche et équilibré.
- préserver l’eau du sol : le paillage et la présence de plantes en continu limitent l’évaporation de l’eau et les arrosages à répétition.
- stocker le carbone dans le sol : un sol structuré, riche et vivant stocke le carbone, remplissant un rôle de régulateur climatique en captant le CO2 de l’atmosphère.
Comment utilisons-nous la pelouse fraîche en paillage au printemps ?
Au printemps, le sol réapparaît nu, au travers du paillage de l’automne-hiver décomposé et des engrais verts en fin de vie. Il est temps de le couvrir de nouveau :
1. La nature s’en charge avec les premières plantes sauvages. Chez nous, le ‘Gaillet gratteron’ est souvent le premier à apparaître, facile à tailler et déposer en paillage au sol si trop envahissant.
Avant-après : le ‘Gaillet gratteron’ s’est installé naturellement dès février autour d’une culture d’automne-hiver de poireau. Il a été taillé et déposé au sol dès que trop envahissant pour le poireau (et non arraché !), puis recouvert de pelouse.
2. Nous complétons de quelques centimètres de tonte de pelouse fraîche, parsemés ça et là. Surtout pas plus de pelouse, au risque qu’elle se tasse et forme une épaisseur, empêchant le sol de respirer !
Avant-après : à gauche, une planche où la terre réapparaît nue d’un paillage décomposé - à droite, quelques centimètres de tonte de pelouse ont été ajoutés.
3. En attendant les cultures, il nous arrive de compléter d’un semis de phacélie aussi très facile à tailler selon les besoins et déposée au sol.
Pour découvrir ces pratiques et les appliquer chez vous, faites-vous plaisir et rejoignez-nous en Bretagne lors d’un stage d’1 semaine "En route vers plus d'autonomie avec la permaculture !!!" où nous vous partageons l'essentiel de notre expérience avec la permaculture, le jardin-forêt, le jardinage sol-vivant, et plus encore ...